Ces charognards des cybers

Article : Ces charognards des cybers
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12 novembre 2014

Ces charognards des cybers

À cette ère d’Internet, ils ont fait des dégâts et n’ont pas fini d’en faire. S’arrêteront-ils un jour ? Fainéants, sans pitié, les brouteurs continuent leur chemin en Côte-d’Ivoire pendant que les politiques traînent encore les pieds à lutter contre eux.

Des jeunes dans un cyber
Des jeunes dans un cyber

Histoire de pouvoir ? Peut-être bien que oui. Les charognards ont envahi la Toile et même le toit. Ils ont envahi les apparts et les banques. Ils sont partout. Ces cyberscriminels, ces  » brouteurs »  comme on le dit chez nous, appliquent leur loi où ils veulent. Ils sévissent à l’extérieur du pays, mais surtout à l’intérieur. Un coup a été porté à notre drapeau national. Ehh oui!! La Côte-d’Ivoire figure sur la liste noire d’Internet. Les adresses IP du pays ont été blacklistées, ternissant ainsi l’image de notre Patrie aux yeux du monde. Comment faire pour sortir de cette impasse? Une seule réponse: la volonté.
Mais où trouver cette volonté? La réponse est bien loin d’être facile.

La volonté, ce mot qui fait défaut à tant de porteurs de la peau d’ébène. Ce mot devenu une maladie que tout le monde a attrapée sauf les blacks d’Afrique (à part une poignée). Il semble qu’un bon nombre des habitants de ce continent quel que soit leur pays produisent des anticorps qui détestent, traquent et tuent ce virus qu’on nomme volonté. Que va-t-il advenir de l’Afrique? Nul ne le sait. Les politiques, du moins la grande majorité censée donner l’exemple et remettre les choses à plat, ont déchanté. Alors, pour l’instant, les Africains peuvent rêver de n’importe quelle image folklorique de leur  » berceau de l’humanité « . Mais la réalité est là, implacable.

Jeunes, beaux et dangereux
Ceci dit. Revenons aux charognards qui ont fait des milliers de victimes, attristé des familles, brisé des vies et qui continuent de semer la désolation sur leur passage. Comment y remédier ? Pour l’instant, personne ne semble le deviner et pourtant il ne devrait pas y avoir mille manières. Il faut les traquer jusqu’au dernier en se servant du même outil qu’ils utilisent à des fins malveillantes : l’Internet. C’est la seule arme qui pourrait permettre de les localiser et les prendre la main dans le sac aux fins de leur réserver le traitement digne des gens de leur espèce. Ces  » brouteurs  » sont présents dans ces lieux appelés cyber.et rien ne semble les arrêter. L’arène est pleine à craquer de ces vautour.s

Jeunes 16-30 ans, beaux pour la plupart, filles et garçons liés par une complicité sans précédent, élèves étudiants ou non, le scrupule fait partie de leur dictionnaire qu’ils ont banni en le jetant à la mer afin que le courant de cette eau trouble l’emporte aussi loin qu’est devenu le jour de leur naissance.
Ont-ils reçu une éducation? Certainement oui, mais la qualité de cette éducation ne reste-t-elle pas à déterminer? Peut-être bien. A-t-elle été bonne ou mauvaise ? A déterminer. Sont-ils conscients de ce qu’ils font ? Assurément, oui. Leurs parents sont-ils au parfum de leurs méfaits ? On ne pourrait et ne saurait le dire.

Un groupe de brouteurs
Un groupe de brouteurs

Un choix facile mais assurément fatal
Le gain, oui le gain et surtout le gain facile. L’appât du gain,  » l’argent facile « , la paresse de mettre la main à la pâte doublée d’une envie macabre d’arracher aux autres ce qu’ils ont mis tant d’années à construire. Ces partisans du moindre effort, symbole d’une jeunesse insouciante, nocive et maudite aux portes de la dérive, n’ont de volonté que de vivre aux crochets des gens.
Fatalité, malédiction ou choix de vie ? Une seule chose est sûre. Le plan mis en place pour piéger leurs victimes révèle les fins stratèges qu’ils sont et met sérieusement en doute une thèse fataliste.
Le désir de rester dans la médiocrité, l’intention de se soustraire au devoir et à la responsabilité qui est la leur, triplée pourtant d’un besoin de vivre comme des rois a transformé ces jeunes et adolescents en opportunistes sans foi ni loi. Ils veulent entraîner les autres dans leur chute brutale, sûrement fatale et dans leur déchéance très prochaine.
Le mensonge, leur arme favorite, la tromperie, leur principe, l’hypocrisie, leur domaine de prédilection. Ils créent douleur et peine autour d’eux, abusent des plus faibles, exploitent et ruinent les plus naïfs. En quête permanente d’une nouvelle proie, ne croisez surtout pas leur chemin auquel cas vous êtes  » morts ».

La volonté politique en crise
Combien de temps continueront-ils à agir ? Personne ne le sait. Les politiques les empêcheront-ils de sévir encore longtemps ? Possible, mais il leur faudra une bonne dose de cette  » épidémie anti-black  » pour y arriver. Mais où l’attraperont-ils ce mal ? La question ne devrait sans doute pas se poser. Evidemment, chez les Blancs. Ils se feraient contaminer en Europe chez les toubabs. Eux (nos politiques) qui y font des tournées à n’en point finir. Le problème, c’est qu’en bons africains qu’ils sont, ils récupèrent toujours tout sauf l’indispensable et l’utile. Alors le virus responsable de  » la volonté  » peut encore attendre chez nos voisins les « whaïty » (les Blancs) et chez la minorité noire qui peut rendre fière une Afrique encore à la croisée des chemins.
Un paradoxe cependant!!! Cette maladie dénommée  » la volonté  » contre laquelle beaucoup d’Africains sont immunisés arrive à atteindre ces brouteurs. Les seuls suffisamment contaminés par le mal qui n’avait jusque-là atteint qu’un petit bout du continent noir.

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Commentaires

Guy Muyembe
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Merci d'avoir mis en exergue ce mal Ivoirien. Mais je suis pas d'accord avec toi quand tu affirmes en debut d'article que les africains n'ont pas de volonté.

Jean Claude Gonnet
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Bravo d’avoir bien analysé la question